Tuesday, April 18, 2017

The Sexual Ages of Women -

Il a reçu des femmes en consultation pendant vingt ans. L’expérience d’Alain Héril, psychanalyste et sexothérapeute, lui a permis de brosser six profils psychosexuels selon les âges. Une vision rassurante de la sexualité féminine.



La plus jeune avait 14 ans, la plus âgée 82… Des centaines de femmes ont été accueillies, dans le cabinet du psychanalyste et sexothérapeute Alain Héril, en vingt ans de pratique : « Elles ont longtemps représenté 90 % de ma “patientèle”. Et, très vite, j’ai réalisé qu’il existait des spécificités psychosexuelles liées à l’âge. » C’est cette typologie sexuelle féminine inédite, réalisée par le spécialiste, que nous vous proposons de découvrir. Les portraits qui suivent ont été nourris de nombreux échanges rassemblés par Alain Héril, avec ses trois « casquettes » : celle du sexothérapeute à l’écoute de ses patientes, celle du formateur et superviseur d’autres praticiens, et celle de l’écrivain recueillant des témoignages directs pour ses livres. « Je suis alimenté par les paroles de toutes ces femmes dans un espace thérapeutique au sein du cabinet, et par d’autres voix, plus libres, explique-t-il. Ce travail n’est ni intuitif ni empirique. »

Que faire de ces profils ? « Je crois qu’il y a au moins deux façons de les lire : d’abord essayer de se reconnaître, de voir si ce qui est dit correspond à ce qu’une femme est train de vivre. Ensuite, tenter de comprendre que la sexualité s’inscrit dans une dynamique de vie et que toutes les problématiques, toutes les difficultés peuvent donner naissance à un éveil, à une possibilité de grandir. Car il n’y a pas d’âge pour vivre une sexualité épanouie. »

Entre 16 et 25 ans : le romantisme

La sexualité est à son orée. La femme est davantage dans la projection de ce que sera sa sexualité que dans l’établissement d’une stabilité définitive. Chaque rencontre est chargée de cet espoir d’expérimenter ce que la dimension sexuelle porte en elle naturellement : une intensification des sensations et des émotions. Cette période de la vie est empreinte de la mémoire de l’enfance et de l’adolescence. Les mécanismes de défense sont toujours présents. Les jeunes femmes recherchent autant les espaces de sécurité que ceux de l’aventure. Une des caractéristiques de cet âge est une grande aptitude au romantisme, qu’il soit « fleur bleue » ou très « conquérant ». C’est une composante psychologique essentielle à cet âge : d’un côté, un appétit d’épanouissement sexuel, de l’autre, l’attente d’un prince charmant qui tarde à venir, l’idée d’un homme rassurant, aimant et qui saura apporter cette intensité sexuelle tant espérée.

Côté ombre : colère, inhibition, révolte
Le vécu sexuel s’accompagne de sentiments parfois négatifs, la sensation d’être envahie par des « forces » difficilement contrôlables. La femme de 16-25 ans se sent malhabile et aventureuse à la fois. Cela peut l’amener à un certain besoin de révolte : contre l’éducation reçue, contre l’image de la femme donnée par sa mère, contre la société qui fait croire que la sexualité est « simple et facile », et contre elle-même et son incapacité à dépasser ses contradictions internes.

Côté lumière : séduction, développement du narcissisme, acceptation de l’attente
Cette entrée dans la sexualité est un temps de découvertes. Celle de sa capacité de séduction et d’une manière de l’affirmer, qui s’accompagnent d’un développement harmonieux de son narcissisme. Ces deux étapes aident à accueillir l’attente, si spécifique à cette période.

Entre 25 et 38 ans : la créativité

C’est une période naturelle de stabilisation des émotions, où la femme est plus habituée à son corps, elle le connaît mieux et sait ce qu’il faut faire pour être en « bon compagnonnage » avec lui. Elle sait qu’il est possible pour elle de vivre une intensité sexuelle. À ce titre, le besoin d’une sexualité plus créative est énoncé de façon plus directe. S’ouvrir à soi, à l’autre, à ses sensations, à sa sexualité est un mouvement qui appartient à ces femmes-là. Passé 35 ans, c’est aussi la crainte de la fameuse horloge biologique qui s’exprime et peut engendrer soit une sexualité à des fins procréatives, réduisant l’autre au rôle de géniteur, soit une sexualité joyeuse, dans un projet parental partagé. Pour peu que la période précédente ait été vécue sans trop de heurts relationnels ni traumatismes, la liberté d’être au plus près de soi et de ses désirs, de les vivre pleinement, prend sa place de manière directe et forte.

Côté ombre : frustration et impatience
Si les attentes ne sont pas comblées, un sentiment d’insatisfaction peut se mettre en place et connoter la sexualité d’un goût amer. Si les rencontres avec les partenaires sexuels sont fécondes, tout s’ouvre. Mais si la vie sexuelle ne trouve pas son axe juste, c’est la frustration qui envahit tout l’univers sensible, et l’impatience vient naturellement compléter le tableau.

Côté lumière : courage et détermination
L’un des avantages de ce moment de la vie d’une femme, c’est qu’elle ose ! À partir de 30 ans, il suffit de rassembler son énergie intérieure, de la diriger vers un but et de ne rien lâcher. Ce courage crée une manière déterminée d’agir et de demander ce qui est de l’ordre de son désir. C’est une manière de forcer la réalité, de la faire plier en douceur pour qu’elle soit la plus conforme possible à ce dont elle a besoin en vue de vivre avec un minimum de sérénité et de joie.


Entre 38 et 47 ans : la volupté

L’entrée dans la quarantaine est, pour la vie sexuelle d’une femme, le moment de regarder sa vérité en face, afin de savoir parfaitement où elle en est du rapport à soi, à son corps et à son désir. La préoccupation de la maternité a laissé la place à un espace qui se libère. Le désir y reprend sa place et la volupté se questionne à nouveau, avec délices pour certaines et appréhension pour d’autres. Le recentrage sur la dimension sexuelle se fait de manière naturelle, autour de la notion de féminité. C’est la caractéristique – pour ne pas dire la fonction – de cette période que de venir interroger l’identité féminine.

À ces âges, beaucoup de femmes ont appris à mettre en place un rapport à leur corps équilibré, sans la dépendance à des images normatives imposées par l’extérieur. S’ouvrent alors un espace de tranquillité et une affirmation narcissique forte et conquérante. De nombreuses enquêtes sur la sexualité féminine soulignent le grand pourcentage de femmes ayant connu leurs premiers orgasmes dans cette période-là. Vivre sa sexualité entre 38 et 47 ans, c’est d’abord être à l’écoute de soi-même, être attentive à ce qui se passe et à ses sensations au moment même où la rencontre sexuelle a lieu. Mais c’est aussi accepter la force émotionnelle de ce que l’on ressent et ne pas chercher à la masquer, la nier ou lui échapper. Car les ressentis sexuels sont souvent plus intenses à ce moment de la vie. Le psychisme met naturellement en place un lâcher-prise auquel il est bon de consentir si l’on veut justement être présente à soi-même. La découverte de cette capacité, et en éprouver de la joie, donne à cette femme une assurance qui lui permet d’affirmer son désir et de vivre sa sexualité avec légèreté et profondeur.

Côté ombre : irritation, mélancolie, assèchement
Durant cette période peuvent apparaître les premiers signes de la préménopause. Symboliquement, c’est l’inscription d’un âge à venir. Les signes sont clairs, aléatoires et intermittents – sécheresse vaginale, irritation, baisse de la libido, périodes d’aménorrhées, bouffées d’angoisse… Ils peuvent contrarier la vie sexuelle et installer une sensation d’amertume, de nostalgie, avec des touches légèrement dépressives. Les femmes se disent qu’elles ont « raté le coche », que les années de jeunesse n’ont pas servi à la découverte de l’extase et qu’il est trop tard. Une forme de frigidité peut s’installer.

Côté lumière : joie, spiritualité, tonicité
À l’inverse, cette période peut être un grand moment de révélations. Les femmes ne veulent plus concevoir le lien au plaisir sous la forme d’un mélodrame. Elles veulent ressentir leurs désirs et leurs possibilités de jouissance comme une grande « ode à la joie ». Ce besoin de jubilation se traduit par l’acquisition d’une grande légèreté et d’une attitude à la fois mutine et courageuse. Elles veulent tenter de nouvelles choses et les abordent sans culpabilité. Ce qui ressort également, c’est un besoin d’allier la sexualité à des valeurs spirituelles fortes. Ces femmes s’interrogent souvent sur le lien entre l’amour, le sexe et des énergies que nous qualifierons ici d’existentielles, à défaut d’autre mot. Elles ont l’appétit pour sortir d’une sexualité pulsionnelle trop proche de celle des hommes, et explorer le terrain d’une intensité orgasmique et relationnelle au centre de laquelle se niche l’émotion. Lorsqu’elles y parviennent, elles se sentent envahies d’une tonicité flamboyante qui n’est ni plus ni moins que le triomphe de la pulsion de vie !

Entre 47 et 50 ans : le questionnement

Quatre années importantes, celles d’un tournant essentiel, car il permet de négocier l’entrée dans la cinquantaine. Les questions qui se posent là se doivent d’être résolues. Le temps presse et il devient urgent de pouvoir appréhender son aptitude au plaisir avec force et sérénité. Ce compte à rebours est la « pierre de touche » qui va permettre de prendre l’élan nécessaire pour les années à venir. Il oblige à une profonde introspection, et à regarder ses années passées sans fioritures et en toute honnêteté. Trois étapes reviennent souvent dans ce moment de bilan. D’abord, une envie de revisiter les émois de celle que l’on fut : il s’agit de reconnaître le chemin parcouru, comme un point d’appui pour aller vers autre chose, et accepter son présent… et l’avenir.

Ensuite viennent les questionnements sur le sens du couple : les femmes qui ont investi dans la vie à deux en ont attendu des joies et des satisfactions qui n’ont pas toujours été au rendez-vous ; soit elles oeuvrent pour affirmer le lien qui les relie à leur compagnon, soit elles le remettent en cause. Non pas pour aboutir à la rupture, mais pour donner du sens à ce lien, pour le rendre vivant. Enfin vient le questionnement de la place de la femme dans la sexualité : aux alentours de la cinquantaine, elle recherche la féminité. On est plutôt dans un cheminement existentiel très intériorisé : il débouche bien souvent sur une meilleure connaissance de soi et sur un sentiment très net d’appartenance au monde des femmes. C’est la fonction du gynécée, période de grande recherche intellectuelle qui n’est pas sans s’associer avec les questionnements spirituels abordés plus haut. Les femmes lisent beaucoup pour comprendre et intégrer cette question de la place du féminin dans le sexuel.

Côté ombre : alternances dépression/exaltation
Entre 47 et 50 ans, peut s’installer de manière intermittente une peur de vieillir. Celle-ci titille certaines femmes et les amène à considérer leur corps comme n’étant plus tout à fait désirable. Cette peur se traduit parfois par une perte de désir et une sublimation de la libido, alors vécue de manière symbolique dans le développement des rapports sociaux – activités de toutes sortes, engagement dans des associations ou développement de la créativité. Cette forme de renoncement à la sexualité peut s’installer à long terme.

Côté lumière : le jaillissement
Une fois la nostalgie du passé digérée, il s’inscrit comme un jaillissement, un besoin de vivre sexuellement. Ce réveil des sens entraîne les compagnons à reconsidérer leur compagne, à les désirer de nouveau tant elles sont dans l’éclat et la puissance. Moment de grâce qui laisse entrevoir de belles heures à venir…


Entre 50 et 55 ans : l’ouragan

S’il fallait qualifier d’un mot la sexualité des femmes entre 50 et 55 ans, « encore » serait le plus juste. Mais pour le vivre dans sa totalité, pour être dans cet « encore » vivifiant, il est nécessaire de prendre en compte certaines caractéristiques liées à cette période particulière d’une vie de femme. Souvent, vers 45 ans, les premiers signes de la ménopause font leur apparition. Passé la cinquantaine, c’est un véritable ouragan physique et psychique qui se déchaîne ! Le corps se modifie, les règles disparaissent, la libido baisse, les bouffées de chaleur s’accompagnent souvent de crises d’angoisse ; un sentiment dépressif, accompagné d’une irritabilité constante, prend place.

De nombreuses femmes associent ces signes à la fin de leur vie de désir. Mais beaucoup – de plus en plus – savent que « ménopause » n’est pas équivalent à « fin de la sexualité ». Il y a donc comme un combat interne entre le vécu hormonal, qui semble interrompre le désir, et un ressenti qui, à l’inverse, tend vers plus d’épanouissement, plus de plaisirs des sens, plus de légèreté, plus d’ouverture. Les femmes inscrites dans cette lutte contre les aléas du temps sur leur désir en sortent toujours victorieuses, car elles sont animées par une pulsion de vie solide et conquérante. Grâce à celle-ci, elles se donnent le droit d’entrevoir des lendemains qui chantent et qui jouissent. Et même si la peur de vieillir est concomitante à la ménopause, elles vivent au présent des joies érotiques d’autant plus fortes qu’elles n’ont plus rien à prouver, ni à elles-mêmes, ni à leur compagnon, ni à qui que ce soit.

Quoi qu’elles aient vécu auparavant, elles cultivent un profond désir d’expérimentation sexuelle. Cela va de la confirmation de sensations déjà éprouvées à la découverte de nouveaux territoires de leur sexualité. Elles interrogent leur corps et leurs capacités, non pas dans le sens d’un « toujours plus », mais dans la préoccupation d’une meilleure connaissance de leur puissance sexuelle et jouissive. Elles ne veulent pas retrouver une jeunesse physique ni ne croient qu’elles ont le même corps qu’à 20 ans. Ce qu’elles souhaitent par-dessus tout, c’est éprouver des sensations et des émotions qui les bouleversent. Elles savent pouvoir le vivre avec ce corps qui est le leur !

Côté ombre : peur, solitude, dépression
Certaines femmes peuvent vouloir des réussites sensuelles dans leur tête et penser que leur corps n’est plus apte à jouer le jeu. Une amertume certaine s’installe alors et des émotions précises s’érigent en vérité, principalement la peur et la solitude. Lorsqu’elles trouvent place dans l’univers psychique de la femme, elles font souvent le lit d’un état dépressif parfois profond. La dépression met alors sous couveuse la libido, et ce n’est qu’au prix d’un sérieux travail sur soi qu’il devient possible de sortir du marasme, de retrouver un appétit pour ce qui est de l’ordre du charnel. D’où viennent cette peur et cette solitude ? Elles sont directement issues d’une incapacité pour les femmes à se vivre telles qu’elles sont et à n’éprouver du plaisir que seules, en détruisant petit à petit le lien social et affectif avec leur entourage.

Côté lumière : sérénité, plénitude, désinhibition
À l’inverse, les caractéristiques d’un tournant de vie bien négocié vont s’inscrire dans la triade sérénité, plénitude et désinhibition. La première est une sensation physique pleine et entière, et c’est bien la base qui permet de vivre le reste. Lorsque le corps est accepté de manière simple et naturelle, il répond par un renvoi de sensations… simples et naturelles ! Celles-ci sont alors vécues à leur plus haut niveau d’intensité. Il est évident que de tels fondements ne peuvent qu’entraîner, en ce qui concerne la possibilité d’un épanouissement sexuel, une désinhibition logique et joyeuse. Cela ne peut se réaliser que si les femmes de 50-55 ans acceptent de faire le deuil d’une jeunesse perdue et de construire un lien au présent plus calme. Ainsi peuvent-elles entrevoir comme une deuxième naissance possible : la naissance à elles-mêmes et à l’étendue de leurs possibilités jubilatoires. Elles se sentent en confiance et en vitalité.

55 ans et plus : la « sexygénaire »

Il serait faux de dire qu’aux alentours de 65 ans, le corps ne pose aucun problème aux femmes. Cela étant, le désir reste intact. Il est une source vivifiante. Lorsqu’il trouve l’espace pour se dire et se vivre, il peut déboucher sur des orgasmes postménopauses qui sont comme des cadeaux inespérés. Dans ces moments-là, la sexualité est investie d’une énergie centrée uniquement sur la grâce du plaisir. Elle ne devient plus un enjeu relationnel ou le terrain de jeux psychologiques complexes avec soi-même ou son partenaire. Au cours de cette période, et pour peu qu’un travail suffisant sur soi ait été fait, la femme est prête à s’ouvrir à elle-même et à se donner la possibilité d’une vie sexuelle plus pleine. La notion de plaisir devient différente d’une simple décharge. C’est le besoin de se rencontrer dans l’expression de sa joie orgasmique qui compte.

Côté ombre : dépression, solitude, détachement
Lorsque la vie laisse au fond du coeur et du corps des blessures indiscutables, c’est le manteau sombre de la dépression qui peut recouvrir les femmes. La sexualité peut être reléguée au rayon des souvenirs anciens, et l’idée qu’un épanouissement est encore envisageable paraît saugrenue. Il s’agit d’une dépression particulière, qui envahit le corps et ne dirige le regard que vers ce qui dysfonctionne. Conséquence, un certain détachement installe ses prérogatives : refus de participer à ce qui est autour de soi, retrait sentimental, absence d’émotions…

Côté lumière : spiritualité, liberté, joie de vivre, équilibre
Prendre son corps en charge, ouvrir sa sexualité, se connecter à la joie d’être en vie… Tous ces paramètres peuvent installer une femme au-delà de ses 60 ans dans une certitude fougueuse où la notion de désir est constamment activée. Se joue aussi le besoin de mieux comprendre qui elle est ainsi que sa place au monde. Cette sagesse qui s’inscrit dans le corps ne va pas sans une certaine dose d’hédonisme. Et c’est avec une grande liberté qu’à 60 ans et plus, la femme s’ancre solidement dans sa jouissance et dans son incarnation.


English

He received women in consultation for twenty years. The experience of Alain Héril, psychoanalyst and sex therapist, allowed him to paint six psychosexual profiles according to the ages. A reassuring vision of feminine sexuality.






The youngest was 14 years old, the oldest 82 ... Hundreds of women were welcomed in the practice of the psychoanalyst and sex therapist Alain Héril in twenty years of practice: "They have long represented 90% of my" patient ". And very quickly, I realized that there were psychosexual specificities related to age. It is this unusual feminine sexual typology, realized by the specialist, that we propose to discover. The following portraits were fed on numerous exchanges gathered by Alain Héril, with his three "caps": that of the sex therapist listening to his patients, that of the trainer and supervisor of other practitioners, and that of the writer collecting Direct testimony for his books. "I am fed by the words of all these women in a therapeutic space within the cabinet, and by other voices, freer," he explains. This work is neither intuitive nor empirical. "


What to do with these profiles? "I think there are at least two ways to read them: first try to recognize oneself, to see if what is said corresponds to what a woman is living. Then, try to understand that sexuality is part of a dynamic of life and that all problems and difficulties can give rise to an awakening, a possibility to grow. For there is no age to live a fulfilled sexuality. "


Between 16 and 25 years: romanticism


Sexuality is on its heels. The woman is more in the projection of what will be her sexuality than in the establishment of a definitive stability. Each encounter is charged with this hope of experiencing what the sexual dimension carries within it naturally: an intensification of sensations and emotions. This period of life is marked by the memory of childhood and adolescence. Defense mechanisms are always present. Young women look for security spaces as much as for adventure. One of the characteristics of this age is a great aptitude for romanticism, whether it be "blue flower" or very "conqueror". It is a psychological component essential to this age: on the one hand, an appetite for sexual fulfillment, on the other, the expectation of a charming prince who is slow to come, the idea of ​​a reassuring man, Loving and who will bring this much-anticipated sexual intensity.


Shadow side: anger, inhibition, revoltSexual experience is accompanied by feelings that are sometimes negative, the feeling of being invaded by "forces" that are difficult to control. The 16-25 year old woman feels awkward and adventurous at the same time. This may lead to a certain need for revolt: against the education received, against the image of the woman given by her mother, against the society which makes people believe that sexuality is "simple and easy" And its inability to overcome its internal contradictions.


Light side: seduction, development of narcissism, acceptance of expectationThis entry into sexuality is a time of discovery. That of its capacity of seduction and a way of affirming it, which are accompanied by a harmonious development of its narcissism. These two steps help to accommodate the wait, so specific to this period.


Between 25 and 38 years: creativity


It is a natural period of emotional stabilization, where the woman is more accustomed to her body, she knows him better and knows what to do to be in "good companionship" with him. She knows that it is possible for her to experience a sexual intensity. As such, the need for more creative sexuality is stated more directly. To open oneself to oneself, to the other, to his sensations, to his sexuality is a movement belonging to these women. Past 35 years, it is also the fear of the famous biological clock that expresses itself and can engender either a sexuality for procreative purposes, reducing the other to the role of genitor, or a joyous sexuality, in a shared parental project. So long as the previous period has been lived without too many relational clashes or traumas, the freedom to be closest to oneself and to one's desires, to live them fully, takes its place in a direct and strong way.




Shadow side: frustration and impatienceIf expectations are not met, a feeling of dissatisfaction can develop and connote bitter sexuality. If the encounters with sexual partners are fertile, everything opens up. But if the sexual life does not find its right axis, it is the frustration that invades the whole sensitive universe, and impatience naturally completes the picture.


Light side: courage and determinationOne of the advantages of this moment
 

THE SEXUALITY OF THE MAN -

There is too much tendency to believe that sexuality is a purely masculine act ... whereas the woman has only a passive (or even a "victim") role. It's absolutely grotesque! Sexual action must be a perfect cooperation in which both partners are actively involved.


For a man, what is the Sexual Power ?
        

It is the possibility of carrying out the sexual act, taking into account his partner , of course. Sexual power can be divided into several factors:

Physical desire properly so called.
- The possibility of erection, which must occur at the right time.
- The power of erection essential for penetration.
- The ability to "wait" for the partner to reach a maximum.
- Ejaculation and orgasm, followed by perfect relaxation and a sense of deep joy.


It is here that man comes up against a pitiless law! He is powerful ... or impotent, no half measures. He will be powerful only if he is able to realize his own sexuality as well as that of his partner. Many men are capable of erection and penetration but unable to maintain this erection until the end of the act, or erection takes place but disappears as soon as the penetration begins. These are cases of "partial impotence"; Therefore of impotence.


These impotences often make the despair of the men who are affected; They are practically always psychological.


That it must be the normal duration of the sexual act ?


In principle (except in abnormal cases), the act must last until the woman has attained satisfaction. Man is therefore obliged to adjust his behavior to that of his partner. And this, because of the natural rapidity of his own satisfaction.


It is here that many men apply the law of their own pleasure, unless, of course, they are not abnormal cases: it is impossible to keep the erection or ejaculation too fast. However, they may have an excuse ... Some women (and they are numerous) hide whether or not they have achieved satisfaction. This feminine behavior is often neurotic.


They often play comedy, sometimes throughout their lives; So skillfully that "man sees only fire," but it is not a generality!
These female attitudes are commonly caused by frigidity, fear of disappointing her husband, shame, etc ...


Moreover, it should not be forgotten that most women slowly arrive at sexual enjoyment. For man, therefore, there is a "question of technique" which is absolutely necessary and necessary for the extension of the sexual act. A half-hour of erection without failure is a normal duration, which very few can achieve.
This prolonged erection training is often justified, I repeat, by the slowness of the partner. Training must be physical and mental (especially self-control).


I invite all women in pairs to participate in this male training (if the man accepts), without judgments or taboos! This participation helps to secure man in his quest for sexual enhancement, it also contributes to a better mutual understanding of the problems of both partners and to the appearance of the true pleasure resulting from the "fusion" Of the couple.


A solid couple evolves like a set! One should not immediately demand perfection in the other. It is with time that the couple improves in sexuality as in life, like the good wine! One never gets anything in the "all, right away". Those who understand it are more likely to succeed in their private lives.
        
What are the common causes of male sexual problems ?


Fear, feelings of inferiority, repressions, complexities, are the common causes of sexual disorders. These manifest themselves as soon as "mental virility" is broken or diminished, or if the subject remains attached to previous situations related to sexuality.
We often meet :
- Fixation to situations of childhood or adolescence.
- Attachment to the mother or father, excessively frequent.
- Rigid or conformist education.

- Fear of the other sex (for various reasons).
- Lack of self-confidence, shyness.
- Impossibility of giving up, hyper-emotionalism.
These men are then in a state of "psychic loneliness" . They are incapable of getting out of themselves and of letting go ... It is often found that psychic loneliness is the fact of adolescents and that most men with sexual disorders are still, somewhere in them, Stuck in adolescence; The "paternal and masculine" power , this Tranquil Force , could not be reached!
It is then the game of false men, stuck in appearance and self-control. In this state of compensation (perfectionism, authoritarianism, too much or little narcissism), no spontaneity is possible, therefore no letting go and abandoning oneself to the things of love ...
 
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After raising some strong reactions, I would like to clarify an incomprehension :

The mental manhood remains unrelated to the male physique. It must be understood that a "virile man" and complete, even ill or weakened, will always remain "manly and complete".

A man can cut down a lot of work, build houses, cut many trees and prove to the whole world that he is a "true man of truth" : if his gaze has not turned to his real weaknesses, Acceptance of these, the "true of truth" will remain an eternal adolescent in search of masculine. The strong man is the one who dares to see himself as he is!

Some will say that having weaknesses is feminising ... but without an ounce of femininity in us, how could we understand women and share happiness and satisfaction with them?
 
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In conclusion: the feminine and masculine symbolism.
          
I spoke in the feminine sexuality of the " great mantle of affectivity ." What does it mean? Why this symbolism?


Woman always represents (despite this perpetual feeling of being inferior to man) the grace, the depth, the refuge, the sweetness ... that we all seek! And men, however powerful they seem, are incapable of living without the depth and affection which women give them. This need goes back since very small, when we were then only children ...


Indeed, the mother is the first woman in our life. It provides for our well-being in the first moments of our existence; it is therefore a great symbol of life; And the inferiority complex begins here, most of the time:


The child is facing this feminine ocean of love and tenderness, and feels helpless in front of him, the woman appears to him as superior but also dangerous because she holds the "Emotional Power "! Power that can be withdrawn or maintained, according to education and the goodwill of the mother. What will the child do? If the mother is endowed with unconditional love , the child will feel protected and surrounded and he will grow up trusting the women and in himself.


On the other hand, if the mother is neurotic or complex, the child will submit to the maternal requirements (to be a good boy, to be wise, to stay close to Mother, to play the perfect child) to preserve love and tenderness. The drama then appears: the child will grow in the idea that it is always necessary to be better and develop a false personality (as seen above) ... To sum up, in front of a woman, he will always feel subjected to rigid conditions And will demand of him the best, which he can never attain! He will remain like a child, while repressing this fragile part of him. Shared between the love and the anger that he will experience, anguish will finally be his daily bread. Anxiety that he will try to appease through an inappropriate lifestyle or by showing outward signs of wealth, for example.
   


And father? What is its role ?


The father, this sun ... Powerful and magnificent, the very example of authority; And not of authoritarianism, if it suffers from a neurosis!


If the education chain (see the article on education) is well built, the father will be wise and understanding, he will recognize his child's abilities , and will give him confidence in him ... But if The father is rigid or dictatorial, he will break his child and this child will grow up in a constant feeling of failure. The impression of being a sub-man will chase him through adulthood and he will feel inferior to all, men and women at once!


As a result, how could the child have sexual virility if he does not possess mental virility ... So we see the importance, once again, of a good education, flexible and rigorous at the same time. We also note how precious the relationship with the mother and the father is to prevent the child from growing in a state of emotional deprivation (for the mother) or lack of reference (for the father).
  


I would like to say this to all parents : " Do not pass on your emotional wounds to your children! I hope that you can break the chain of education if it is pernicious in the interests of your descendants. We almost all have mental or sexual deviations, denying it would be a lie. Sometimes, daring to evoke it allows to preserve his family and his close relations, the withdrawal on oneself brings only misfortune and solitude! "

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